Visiter Istanbul

Byzance, Constantinople, Istanbul : les siècles défilent mais le charme reste intact

C’est à partir de 1930 que Constantinople a troqué son nom pour Istanbul. Fondée sous le nom de Byzantion, la ville peut se prévaloir de 2600 ans d’histoire. Istanbul appartint d’abord à la Thrace, puis à l’Empire romain dont elle fut la seconde capitale après 395, appelé au xvi^e siècle « empire byzantin ».

Puis c’est au tour de l’Empire Ottoman de laisser sa place à la République de Turquie, dont elle fut capitale jusqu’en 1923, lorsque cette fonction administrative fut transférée à Ankara. Les anciens noms de la ville, Byzance puis Constantinople, témoignent de cette longue histoire.

Seules quelques autres grandes villes ont eu trois noms au cours de leur histoire. Du point de vue historique, il est possible de considérer qu’avec Athènes et Rome, Constantinople est l’une des trois capitales antiques les plus importantes.

Une ville, deux continents, 3 parties

Istanbul est située en bordure de la mer de Marmara et de part et d’autre du détroit du Bosphore, ce qui permet d’apporter une petite brise et de rafraîchir ce paysage de ville très élargit et très dense. Elle est la plus grande agglomération du pays, dépassant les 15 millions d’habitants en 2014. Cela fait d’Istanbul l’une des plus grandes aires urbaines du monde. Avec ses 2600 ans d’histoire, elle est forte d’un héritage culturel et historique important dotée d’un grand nombre de divers monuments et quartiers à visiter. Dans toute sa diversité, c’est aussi une ville cosmopolite.

Sultanahmet et les monuments

Je vous emmène d’abord visiter les incontournables de Sultanahmet : le quartier historique. Sur la place principale vous trouverez la Mosquée Bleue, ornée de magnifique mosaïque bleue qui lui vaut son nom, et juste en face : Sainte-Sophie l’église devenue mosquée riche de son histoire religieuse. Dans chacune d’elle levez les yeux et admirez les ornements uniques qui les composent. Nous loupez pas les Citernes Romaines vieilles de plusieurs millénaires qui autrefois contenaient les réserves d’eau de la ville.

Osez, marchez, prenez cette petite rue pavée sur la droite, l’odeur de petits stands de maïs grillé, puis la rue étroite de gauche, où les boutiques, restaurants et bars à chicha sont à la file indienne.

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Les bazars : la caverne d’Alibaba

Je sens bien que vous vous impatientez alors on va en parler de suite : les fameux bazars. Evidemment il y a plusieurs bazars à Istanbul, mais les plus connus sont le Grand Bazar et le Bazar aux Epices. Contre toute attentes, ils sont en réalité relativement très modernes lorsque vous rentrez dedans, très propres et il y a même une sorte de symétries.

Toutes les micros boutiques des différentes allées sont en rang d’oignons collées les unes aux autres et le Grand Bazard est même organisés par “quartier” à l’intérieur même, un où il se vend des bijoux, une autre partie le cuir, une autre les vêtements et la soie, ou encore les typiques luminaires en verre et céramiques par exemple.

Quant au Bazar au Epices, c’est littéralement le paradis des épices et des sucreries (femmes enceintes ou sensibles s’abstenir). Vous y trouverez toutes les épices traditionnelles ainsi que les pâtisseries orientales délicieuses telles que les baklavas, les loukoums et tant d’autres.

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Si vous traversez du côté de Beyoglu, il s’agit du quartier dit “plus européen” par son architecture et son style de vie.

C’est aussi un quartier d’affaires traversé par un ancien tramway rouge emblématique longeant la (très longue) rue principale, elle-même ornée de toute sortes de boutiques de marques internationales voire même certaines marques de luxe.

Prise en hauteur et mise au vert

Ne manquez pas l’imposant et majestueux Palais Topkapi qui fût la résidence du Sultan Ottoman. Vous pourrez vous fasciner de son architecture, ses dorures, ses mosaïques… Mais aussi objets anciens dans la partie musée et les magnifiques jardins donnant une vue panoramique sur la jonction entre le Bosphore et la Mer de Marmara.

Après ces visites je vous propose un petit moment détente : dégustez une petite glace dans le parc Gülhane, un véritable havre de paix au milieu de la tourmente de la ville.

Si vous souhaitez une soirée quelque peu folklorique, vous pouvez assister aux danses des derviches tourneurs. Ce sont des danseurs traditionnels turc vêtue d’une tunique blanche effectuant des mouvements telle une toupie humaine.

Istanbul c’est vivre intensément

A Istanbul, il faut oser vous perdre pour vivre des moments uniques et découvrir plus encore que les monuments. Istanbul ne se visite pas, elle se découvre et se vit !

C’est en se baladant le soir, que l’on vit un vieil homme en train de pêcher sur un des pont vertigineux reliant deux rives. Il m’invita à pêcher avec lui en me montrant comme faire avec ses outils rudimentaires. Ne parlant pas la même langue, nous nous comprenions avec les yeux et les gestes.

Je n’oublierai jamais le regard rempli de joie de cette vieille âme et son large sourire édenté. A à eux deux ils ont illuminés la nuit. Cet homme si heureux d’avoir pu partager un moment simple mais authentique, avec des jeunes, et étrangers qui puis est.

Les Stambouliotes sont très accueillants, beaucoup d’entre eux aiment discuter, partager. Un soir nous avions sympathisé avec un restaurateur. Il nous avait préparer un plat typique à base de viande et légumes épicés se cuisinant devant nous dans un pot de terre cuite enflammé.

Drej se nommait-il. Après plusieurs verres de raki offerts (boisson ayant un goût anisé, ressemblant à l’Ouzo et au Pastis), nous avons eu l’honneur de visiter des ruines romaines cachées en sous-sol de son restaurant.

Je vous le dit de nouveau : Istanbul ne se visite pas, elle se vit. Laissez-vous aller et elle vous offrira des expériences mémorables !

Rendez-vous en Asie !

 Istanbul a la particularité d’être située en Europe et d’être à cheval sur 2 continents : l’Europe et l’Asie. Pour rejoindre l’autre rive, il vous suffira de prendre un ferry depuis Eminonü pour rejoindre Kadikoï, la rive asiatique.

Si vous n’êtes donc jamais allé en Asie, vous pourrez vous venter d’y être allé (et nul besoin de passeport ou quelconque visa !).

Blague à part, évidemment vous ne pourrez vous empêcher de vous sentir tout excité à l’idée de fouler le sol asiatique en descendant du ferry. Vous voulez savoir quelle sensation cela fait ? Oui, il faut y aller pour le savoir évidemment.

En réalité pas grand chose, car il ne faut pas imaginer que cette rive asiatique ai des tendances asiatiques pour autant.

Cela dit, Istanbul a tellement à vous offrir, ne s’arrête jamais et vous surprendra tous les jours à chaque coin de rue. Entre authenticité, tradition, et modernité, votre voyage ne peut être qu’une explosion d’expériences en tous types.

Du côté de Kadikoy, vous trouverez de nombreux restaurants, bars (et bars karaoké, sorry pour le cliché) et boîtes de nuits.

C’est un quartier très dynamique qui attire beaucoup une population relativement jeune, ou du moins qui aime sortir et faire la fête.

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Un petit creux après toutes ces aventures ?

Il y a tant à faire à Istanbul que vos journées se retrouvent vite bien remplies. Il n’y a pas le temps de s’ennuyer ! Heureusement, c’est un endroit où il fait bon de se restaurer, et peu importe les goûts et les couleurs ! Vous n’aurez que le choix, entre les viandes épicés en sauce, les légumes, poisson, et tous ces desserts… Ne prévoyez pas un marathon après avoir mangé !

Voici une petite idée des délices à goûter absolument :

Les plats à base de légumes

• Le Borek, sorte de tourte au fromage, à la viande ou aux épinards (un plat similaire se retrouve en Grèce)
• Les Dolmas, il s’agit de légumes farcis, cela rempli bien la panse, mais pour la conscience, ça reste des légumes.

Les plats à base de viande :

• Le Guvec, la fameuse jarre en terre (viande, légumes, sauce et épices mijotés dans le feu : un régal inégalable).
• Les lahmacum, il s’agit d’une sorte de pizza/pain pita très plat parsemé de sauce tomate, oignons, viande.
• Le kebap n’est pas comme on le connaît en France, il a en réalité plusieurs formes. La plus commune en Turquie est sous forme de brochettes d’agneau.
• Le doner, se compose d’agneau ou de bœuf, servi en pita avec de la sauce et parfois du chou rouge
• Les kofte, de petites boulettes qu’on sert en sandwich ou dans une assiette avec des légumes

Dessert, thé ou café ?

• Place au dessert : LE fameux Baklava. Personnellement une découverte incroyable à base de miel, noix et pistaches !
• Enfin, finissez votre repas avec un délicieux thé parfaitement aromatisé ou un café.

Ne soyez pas surpris pour le café (enfin je vous préviens d’ores et déjà pour vous éviter la mauvaise surprise) il est normal d’avoir le marc dans son café.

Il faut boire le café très chaud, et une fois terminé il faut le retourner dans sa soucoupe et, dans la tradition, lire dans les dessins laissés sur les bords de la tasse.

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